UN MOT, UNE ARME POUR LES COLONISATEURS
Le mot « ETHNIE » restera jusqu’au XIX siècle un mot en usage exclusif chez les ecclésiastiques. Au début de la colonisation il servit à nommer toute nation, civilisation ou peuple en dehors de la zone culturelle de « l’Occident Chrétien » il était utilisé en opposition au mot « Civilisation » qui était lui réservé à cette dite zone. Il avait donc une connotation négative afin de bien marqué les différences jugées tribal entre le monde Occidental et les pays colonisés ou en vois de colonisation, leur permettant ainsi de se justifier pour l’asservissement et esclavagisme de ses peuples.
Les classements en « Ethnie » des différents peuples d’une même zone géographique a permis d’accentué souvent ainsi les troubles entre les différents peuples, de créer par cette méthode une rivalité d’identité entre eux.
Sur quelle notion se sont-ils basé pour leur classification, rien de réellement concrets. Que fait la différence entre deux peuples : la langue ?, la religion ?, l’histoire ?, les traditions ?, les coutumes ? Doit ’on se basé sur la terre ou sur le sang ? Que l’on choisisse un critère, un autre ou plusieurs ou tous ensemble les résultats ne seront jamais les mêmes.
Le mot « Ethnie » est un mot qui dans sa définition coloniale ne devrait plus être utilisé car sa connotation raciste polie y est trop marqué. Il est quand même en plus joli de dire le peuple Sakalava ou le peuple Antemoro. Cela en plus ne pourra que faire grandir les notions d’être malgache et de FIHAVANANA si chères à « civilisation Malgache ».
Jao Malaza (2015)