MIKEA ENTRE LEGENDE ET REALITE - Chapitre III
Comme nous l’avons vu dans mes deux premiers articles, les Mikea vivent dans une des régions les plus arides de Madagascar. Presque entièrement recouverte d’une forêt d’épineux, cette région est pour eux, si ce n’est un paradis, la part du monde qui leur a été impartie et à leurs yeux aucune région ne serait être plus agréable.
Dans leur zone d’habitat il n’y a pas de point d’eau, de rivière, de lac, de source. Il n’y a donc quasiment pas d’eau. Les taux de pluviométries sont entre 600 et 800 mm par an. Comment faire pour survire dans un telle environnement ?
Pour les plus évolués d’entre eux, ceux issue de la deuxième vague de migration récoltent un peu de maïs et achète du riz comme principale source de nourriture. Pour le premier groupe, ceux qui ont migré au XVII siècle, leur survie dépend exclusivement d’une racine d’igname. Cette succulente le baboho (Dioscorea bemandry). Variété sauvage et endémiques de Madagascar) peut être grosse comme une cuisse, elle pousse dans le sable et ont la récolte à une profondeur de 60/80 cm. La chaire est tendre, translucide et légèrement laiteuse. Très riche en eau, un peu comme une pastèque, en la consommant on boit autant que l’on mange. Le reste de leur régime alimentaire est composé de miel sauvage et du produit de la chasse. Les hérissons, les oiseaux sauvages et des sangliers sont l’essentiel de leur source de protéines. N’ayant pas d’eau ils préparent le fruit de la chasse principalement sous forme de grillade.
Le hatsake, les cultures sur brûlis mieux connus sous le nom de tavy dans l’Est et le centre de Madagascar, menace sérieusement le niveau de vie de la population des Mikea. Dans les 10 dernières années près de 31 000 hectares de forêt d’épineux ont disparues menaçant sérieusement la survie de ce peuple.
Parlera-t-on un jour d’eux au passé ?
Je tien à remercié particulièrement Matthieu LOUGARRE pour ses magnifiques photos noir et blanc. Merci de visiter sa page Facebook: https://www.facebook.com/matlophotographies